Direct. Fusillade à Paris : le tireur était sous contrôle judiciaire et interdit de détenir une arme

Une fusillade a éclaté dans le 10e arrondissement de Paris ce vendredi 23 décembre 2022. L’auteur présumé a été interpellé. (©ES / actu paris)

Un homme a ouvert le feu ce vendredi 23 décembre 2022 peu avant midi rue d’Enghien à proximité d’un centre culturel kurde, dans le 10e arrondissement de Paris. Un bilan provisoire fait état de trois morts et trois blessés. Le tireur présumé a été interpellé et placé en garde à vue.  

17h30 : l’identité des victimes dévoilée

Le parquet de Paris fait état de la mort d’une femme et de deux hommes

Des informations complémentaires sur le tireur ont également été communiquées. Domicilié dans le 2e arrondissement de Paris, il a été condamné par le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) en 2017 à une peine de six mois d’emprisonnement assorti d’un sursis simple et à une interdiction de détenir ou de porter une arme pendant cinq ans. 

Il a également été condamné en 2022 à une peine de 12 mois d’emprisonnement pour des faits de violences avec arme commis en 2016. L’homme âgé de 69 ans a, par ailleurs, été mis en examen en décembre 2021 pour violences avec ITT avec arme, à caractère raciste. Il a été libéré le 12 décembre dernier et placé sous contrôle judiciaire

L’ancien conducteur de train était astreint à une obligation de soins psychiatriques et une interdiction de détenir et porter une arme

17h10 : Isabelle Rome parle de « haine xénophobe et raciste »

La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome est la première membre du gouvernement a parlé de « haine xénophobe et raciste » en évoquant cette fusillade. 

Vidéos : en ce moment sur Actu

16h50 : la situation est toujours tendue, des barricades incendiés

Les tensions ne redescendent pas dans le 10e arrondissement, près de l’endroit où a eu lieu l’attaque mortelle ce matin. Plusieurs types de projectiles sont lancés à l’encontre des forces de l’ordre et des barricades ont été incendiés. Selon notre journaliste sur place, certains manifestants disent en vouloir à la France de ne pas reconnaître l’attentat terroriste.

Des tensions ont éclaté avec les forces de l'ordre.
Des tensions ont éclaté avec les forces de l’ordre. (©ES / actu Paris)

Du gaz lacrymogène a été utilisé par les forces de l’ordre pour disperser les individus. 

16h40 : une cellule psychologique ouverte à la mairie du 10e arrondissement

Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP) a ouvert une cellule d’urgence médico-psychologique dans la mairie du 10e arrondissement. Avec le Samu de Paris, ils accueillent « les personnes impactées psychologiquement » jusqu’à 18 heures. 

16h39 : le ministre de la Justice remercie les forces de l’ordre

Eric Dupond-Moretti s’est exprimé sur Twitter à la suite de cette attaque mortelle. Il a d’abord adressé « toutes ses pensées » aux victimes ainsi qu’à leurs proches. Il a également remercier les forces de l’ordre et les pompiers « pour leur intervention rapide », tout en rappelant qu’une enquête a été ouverte « pour faire toute la lumière sur ce drame atroce ».

16h30 : des échauffourées éclatent

La tension monte sur place, rapporte notre journaliste. Juste après l’intervention de Gérald Darmanin, des tirs de projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre. Ces derniers ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

16h20 : selon Gérald Darmanin, le tireur « a voulu s’en prendre à des étrangers »

Selon le ministre de l’Intérieur, qui s’exprime depuis les lieux de la fusillade, le suspect « a manifestement voulu s’en prendre à des étrangers » mais « aucun élément ne permet de savoir qu’il visait spécifiquement des Kurdes ».

Sur le profil du tireur, il a rappelé que l’homme, âgé de 69 ans, n’est « pas connu des services renseignements français ». Il ne faisait pas partie des onze groupuscules dissous récemment par le gouvernement. Il était tireur dans un club de sport et possédait « de nombreuses armes ». Le ministre a également confirmé que l’homme était sorti de prison le « 11 décembre ». 

Par ailleurs, une surveillance particulière a été mise en place au niveau des lieux où se réunie la communauté kurde mais aussi des « lieux diplomatiques turques ». Des « gardes statiques » seront déployés, a annoncé Gérald Darmanin. 

Au sujet des victimes, il a indiqué que deux d’entres elles étaient décédées devant le centre culturel kurde et qu’une personne était actuellement entre la vie et la mort. 

16h15 : une manifestation organisée samedi

Sur Twitter, le Conseil démocratique kurde en France appelle à « une grande manifestation » samedi 24 décembre 2022, à 12 heures place de la République à Paris.

16h10 : les trois personnes décédées seraient des militants kurdes

Dans un communiqué publié en ligne, le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) dénonce une « attaque terroriste » contre leur siège au 16 rue d’Enghien à Paris, qu’il « condamne avec virulence ». Selon la structure, les trois personnes décédées sont « trois militants kurdes ». 

Le CDK-F appelle à se rassembler devant les locaux « dès à présent » et informe qu’une veille nocturne aura lieu cette nuit pour dénoncer l’attaque et rendre hommage aux militants décédés.

16 heures : Gérald Darmanin est sur place

Le ministre de l’Intérieur est arrivé sur les lieux de l’attaque. Il devrait prochainement s’exprimer.

15h20 : « Erdogan assassin »

Près des lieux du drame, plusieurs dizaines de personnes de la communauté kurde se sont rassemblées en attendant l’arrivée de Gérald Darmanin. « Erdogan assassin », scandent-ils, assimilant cette attaque à un assassinat politique commandité par le président turc. 

15h06 : « Le tireur n’avait plus de balle » raconte un témoin

« J’ai entendu des coups de feu, je me suis retourné, des gens couraient à trois mètres et se sont réfugiés dans un petit salon de coiffure. On les a suivis. Il y avait trois blessés. Le tireur n’avait plus de balle. Deux hommes en ont profité pour le neutraliser et lui confisquer son arme », témoigne Ali à notre journaliste.

Il se trouve dans un bar-tabac avec des riverains qui ne peuvent pas encore regagner leur logement. 

14h55 : le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi

Les services du parquet national antiterroriste se sont rendus sur les lieux « mais en l’état, (…) il n’y a aucun élément qui privilégierait la nécessité de leur saisine », a précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, lors d’un point presse sur les lieux.

14h52 : Anne Hidalgo évoque « un militant d’extrême-droite »

La maire de Paris a exprimé son soutien à la communauté kurde sur les réseaux sociaux : « Les Kurdes où qu’ils résident doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité. Plus que jamais, Paris est à leurs côtés dans ces heures sombres. » Quant à l’auteur des assassinats, l’édile évoque « un militant d’extrême-droite ».

14h46 : la Première ministre dénonce un « acte odieux »

Élisabeth Borne, la Première ministre, dénonce un « acte odieux » sur Twitter. « Pensées et plein soutien aux victimes de la fusillade mortelle à Paris et à leurs proches », a-t-elle poursuivi. 

14h42 : « Comment se sentir en sécurité ? »

Interrogé par notre journaliste sur les lieux, Fahd, un musulman sunnite « comme la plupart des Kurdes », espère qu’il s’agit d’un acte solitaire. « C’est un psychopathe d’extrême-droite, il a déjà été condamné pour des faits similaires. Comment se sentir en sécurité ? »

14h35 : le secteur est toujours bouclé

Selon notre journaliste sur place, le quartier est toujours entièrement bouclé. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées autour du périmètre de sécurité. 

14h30 : ce que l’on sait de l’auteur de la fusillade

Il s’agirait d’un homme âgé de 69 ans, de nationalité française. Selon deux sources policières à l’AFP, l’auteur présumé est un conducteur de train connu pour deux tentatives d’homicide commises en 2016 et décembre 2021. Il est inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), précise la même source.

En revanche, le suspect « venait récemment d’être remis en liberté » pour des faits commis en 2021 à Paris, a annoncé Laure Beccuau sur place. Et d’ajouter que les « motifs racistes » des faits vont « faire partie des investigations qui viennent de débuter ». 

La maire d’arrondissement a affirmé devant la presse que « le meurtrier, lui-même (blessé et) en urgence relative, a été conduit à l’hôpital ». Il aurait été blessé « au visage », précise Laure Beccuau. 

14h20 : trois militantes kurdes assassinées au même endroit

Au même endroit, trois militantes kurdes ont été assassinées le 9 janvier 2013. Depuis, l’enquête patine alors que l’auteur présumé Omer Gürney est mort en détention quelques jours avant son procès et que le poids du secret-défense pèse sur l’enquête. L’ancien maire du 10e arrondissement, Rémi Féraud a tenu a témoigner ses « pensées pour les victimes » et sa « solidarité avec les Kurdes ». 

14h10 : l’homme interpellé à l’origine d’une attaque au sabre d’un camp de migrants

L’auteur présumé de la fusillade est suspecté d’être à l’origine d’une attaque au sabre d’un camp de migrants dans le 12e arrondissement en décembre 2021, indique le parquet à actu Paris. Il avait fait deux blessés, dont un grave. Le 1er février 2022, il avait été mis en examen et écroué du chef de « violences à caractère raciste avec arme et préméditation ».

13h52 : Marine Le Pen adresse ses pensées aux familles

La députée et présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a fait part de sa « stupeur » et de son « émotion » en évoquant « ce terrible drame ». Dans un tweet, elle remercie des les forces de l’ordre pour « leur rapide et décisive intervention ». Elle adresse par ailleurs ses « pensées » aux familles.

13h50 : Jean-Luc Mélenchon évoque une « attaque terroriste »

L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a partagé sa « tristesse » et sa « colère » sur les réseaux sociaux en évoquant une « attaque terroriste » visant le centre culturel kurde Ahmet Kaya. « Protection de nos alliés kurdes ici et là-bas », a-t-il écrit.

13h40 : le bilan passe à trois morts

La maire du 10e arrondissement Alexandra Cordebard fait état de trois morts, un blessé en urgence absolue et trois en urgence relative. 

La fusillade a éclaté dans le centre communautaire kurde Centre Ahmet Kaya de la rue d’Enghien, dans un restaurant en face et chez un coiffeur, a détaillé la maire d’arrondissement sur BFMTV.

13h15 : Gérald Darmanin attendu sur place

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement dans le Nord, a annoncé sa venue sur le lieu du drame. « Toutes mes pensées vont aux proches des victimes », a-t-il poursuivi. Il est attendu sur place à 15h30, selon Franceinfo.

13 heures : une cellule psychologique ouverte

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a elle remercié les forces de l’ordre « pour leur intervention décisive ». Elle a aussi indiqué qu’une cellule psychologique allait ouvrir dans le 10e arrondissement.

12h58 : une enquête ouverte pour assassinat

Le parquet confirme à actu Paris qu’une enquête a été ouverte des chefs d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées. Les investigations ont été confiées à la Brigade criminelle. 

12h30 : la maire du 10e arrondissement se rend sur place

Les élus de Paris ont commencé à réagir sur les réseaux sociaux. « Pensées pour les victimes et les témoins de ce drame », a partagé le premier adjoint Emmanuel Grégoire. Il annonce par ailleurs que la maire du 10e arrondissement Alexandra Cordebard se rend sur place.

12h15 : le quartier est bouclé 

Le quartier a été bouclé, un important dispositif de sécurité a été déployé. Les pompiers et la police sont sur place. Les forces de l’ordre demandent à « éviter le secteur » et « ne pas encombrer les urgences ». 

Peu avant midi : une fusillade éclate à Paris

Un homme de 69 ans a ouvert le feu rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris. Son identité « est en cours de fiabilisation », indique le parquet à actu Paris. Selon un bilan provisoire, deux personnes sont décédées et plusieurs sont blessées, dont deux graves. 

Avec AFP.

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Direct. Fusillade à Paris : le tireur était sous contrôle judiciaire et interdit de détenir une arme